La décision est acquise : le pistolet à impulsion électrique Taser X-26 va équiper la police municipale. La ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie compte l'annoncer lors d'une réunion avec l'Association des maires de France (AMF), qu'elle s'apprête à réunir vers le 11 octobre. Le décret du 24 mars 2000, qui excluait jusqu'ici de l'équipement des policiers municipaux le Taser, arme classée en 4e catégorie au même titre que le fusil à pompe, sera ainsi modifié.
En levant cet interdit, Mme Alliot-Marie répond à une revendication de plusieurs municipalités qui avaient, notamment lors des violences urbaines de novembre 2005, commencé à s'équiper, avant de devoir remiser au placard ces pistolets à impulsion électrique. Au mois d'août, l'Union nationale des agents de police municipale (UNAPM-CFE-CGC), était revenue à la charge, arguant, selon son président Michel Lecquio, de "l'urgence".
Mais cette décision pourrait aussi relancer la polémique. Arme non létale, le Taser comporte deux électrodes capables de projeter jusqu'à une distance de 7 mètres 50 000 volts et deux milliampères. L'effet est garanti : la personne visée, avertie au préalable par un point rouge, est totalement paralysée pendant plusieurs minutes. La douleur est forte. Pro et anti-Taser s'affrontent.