Patrick Devedjian suscite l'indignation dans le monde politique, en particulier de la part d'élues de droite comme de gauche, après avoir traité de "salope" l'ex-députée centriste Anne-Marie Comparini.
Le secrétaire général délégué de l'UMP a "regretté profondément" ses propos, diffusés par la télévision locale lyonnaise TLM en début de semaine et relayés sur internet.
J'ai présenté dès hier soir des excuses privées à Anne-Marie Comparini et des excuses publiques même par voie de communiqué", a-t-il déclaré à la presse.
L'ancien ministre, qui a dit avoir téléphoné à la dirigeante centriste, s'est défendu d'être machiste et souligné qu'il aurait sans doute "employé le même mot s'il s'était agi d'un homme." "Mais il n'aurait pas été plus acceptable non plus, j'en conviens", a-t-il dit.
Anne-Marie Comparini, aujourd'hui membre du Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou, avait auparavant exigé des excuses publiques "parce que le mot qu'il a prononcé, c'est une atteinte à la dignité des femmes."
"Ces propos, je les trouve choquants, déplorables. Comment peut-on dans notre pays créer la culture du débat si l'on parle ainsi de ceux qui défendent des valeurs différentes?", s'est-elle interrogée sur Europe 1.
"Pour le combat des femmes, il ferait bien de s'excuser publiquement. Ce n'est pas moi qui ai soulevé la tempête, c'est lui", a-t-elle ajouté.
Ségolène Royal a joint au téléphone Anne-Marie Comparini vendredi et lui a fait part de sa solidarité en tant que femme, a-t-on rapporté dans l'entourage de l'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle.