Selon le Réseau éducation sans frontières (RESF), le jeune homme faisait déjà l'objet d'une obligation de quitter le territoire français. Elle lui avait été signifiée par courrier, mais l'étudiant avait entre temps changé d'adresse et n'a donc pas pu la contester. Toujours selon RESF, les autorités françaises s'intéressaient de près à une entreprise iranienne privée pour laquelle le jeune homme avait travaillé. Le souci ? Son nom, qui était en fait l'homonyme dans sa transcription française d'une autre entreprise d'Etat liée au nucléaire. Depuis, Farshad Mobasher Fard a fourni des explications. Le ministère de la Défense aurait même envoyé une autorisation spéciale à l'Ecole des mines.
Pas de quoi expulser l'étudiant, qui de son côté assure n'avoir "jamais travaillé dans les filières nucléaires". Interrogé par Le Parisien, il explique que ceci "est une histoire assez ridicule (...) on se trompe complètement", assurant ne disposer d' "aucune relation avec le gouvernement islamique" à Téhéran. De son côté, la préfecture des Hauts-de-Seine ne donne pour l'instant pas d'explication sur les raisons de ses soupçons. Selon les avocats du jeune homme, qui ont engagé un référé-liberté auprès du tribunal administratif de Versailles, l'étudiant a accepté de prendre l'avion car il n'avait rien à se reprocher, leur but étant de le faire revenir dans les meilleurs délais.