Laure Manaudou quitte son mentor Philippe Lucas

A quinze mois des Jeux de Pékin, la championne olympique Laure Manaudou lâche son mentor de Canet-en-Roussillon pour s'entraîner en Italie.



Tumulte autour de Laure Manaudou ce week-end au meeting de Mondovi (Italie). Partie de Canet-en-Roussillon il y a six jours, elle semble ne plus voir son avenir avec celui qui l'a portée vers les sommets depuis le début de leur histoire en 2001, Philippe Lucas. Son installation à Vérone auprès de son petit ami Luca Marin, même si elle est pour le moment vigoureusement démentie, semble en négociations.
A Canet-en-Roussillon, les proches de Laure Manaudou parlent "d'électrochoc". La star de la natation française qui a quitté la ville et Philippe Lucas mardi dernier, leur a annoncé son souhait de mettre fin à six ans d'histoire et son «envie de voir autre chose ». Si le coach a essayé, en vain, de l'appeler le jour même, d'autres ont eu plus de chance. «Elle m'a dit au revoir, confie son amie Esther Baron, ça fait un vide... » La championne olympique a donc pris soin d'informer sa garde rapprochée juste avant de laisser son chat à ses parents à Ambérieu-en-Bugey (Ain). Mais les plus intimes savaient la réflexion engagée depuis plusieurs semaines et la décision prise il y a une dizaine de jours...

Laure Manaudou s'est expliquée ce matin à nos confrères italiens de la Stampa. Elle s'exile en Italie pour prouver à son futur ex-entraîneur, Philippe Lucas, qu'elle peut réussir sans ses méthodes dures.

Extraits: «Je ne supportais plus physiquement les entraînements de Lucas. Cela fait depuis 2001 que je nage avec lui. J'avais déjà dit à ma copine Esther Baron qu'à ce rythme-là j'allais exploser. Je connais bien Philppe, je sais comment il fonctionne. Je veux lui démontrer que je peux gagner sans lui». Et elle de rajouter: «Cela n'a pas été facile après 6 années ensemble. Je sais qu'il va tout faire afin de trouver une nageuse pour me titiller sur 400 mètres.» La championne olympique a également réfuté l'idée d'un retour en France: «Ma décision est prise, je resterai en Italie jusqu'à la fin de ma carrière, il y a le club de Luca Marin, il y a de bonnes structures, une équipe prête à me suivre, des médecins à qui je peux me fier. Ce n'est pas un saut dans le vide (...) Je tiens à ma carrière et je sais ce que je fais.»