Le Bilan de la France depuis la Coupe du Monde : Les Bleus restent à la hauteurLeader du Groupe B des éliminatoires de l'UEFA EURO 2008™, l'équipe de France a réalisé une saison post-Coupe du Monde de la FIFA à la hauteur de son tournoi en Allemagne. Les obstacles étaient pourtant nombreux sur son passage.
Une victoire en forme de raccourciLa victoire 1-0 sur la Géorgie, acquise mercredi 6 juin à Auxerre, qui donne aux Bleus deux points d'avance sur l'Italie et trois sur l'Ecosse, aux environs de la mi-course, dont l'arrivée se situe en Autriche et en Suisse dans 365 jours, résume en bien des points la saison de l'équipe de France.
Regrets en EcosseIl y a le succès avant tout. Sur ses 9 matches cette saison, la France en a remporté 7. Un taux de réussite qui n'avait pas été atteint depuis 2002/03 (12 sur 14). L'accroc le plus important remonte au 7 octobre, lorsque les joueurs de Raymond Domenech s'inclinaient 1-0 en Ecosse. C'était la première défaite en compétition pour le sélectionneur intronisé le 12 juillet 2004. "Sur ce que nous avons produit, nous devions gagner ce match, non le perdre", regrette toujours Domenech.
Trezeguet sombre contre l'ArgentineLe 7 février dernier, les Bleus se faisaient piéger au Stade de France par l'Argentine (1-0). Mais c'était en amical. Cette défaite sans frais autre que la mise à l'écart de David Trezeguet, pour qui "la porte est toujours ouverte", eut l'avantage de remobiliser le groupe qui a remporté ses quatre derniers matches de la saisons. Jamais de manière très large, comme ce fut le cas lors des éliminatoires de l'UEFA EURO 2004™ mais toujours haut la main.
Sans ZidaneMaintenir son statut est une performance non-négligeable, lorsque l'on vient d'être finaliste de la Coupe du Monde. D'autant que dans l'équipe qui a échoué aux tirs au but face à l'Italie, le 9 juillet dernier à Berlin, le joueur le plus influent a tiré sa révérence. Zinédine Zidane, comme convenu après un premier retour, a mis fin à sa carrière, après son agression sur Marco Materazzi.
Déjà compétitifsAprès son premier départ, en 2004, Zidane avait beaucoup manqué aux Bleus. Cette fois, alors que les anciens se nomment Lilian Thuram (130 sélections), Claude Makelele, Patrick Vieira, Thierry Henry ou Willy Sagnol, une nouvelle génération semble sortir de l'ombre de l'ancien n°5 du Real Madrid CF. Il avait fallu une certaine période aux Bleus pour se reprendre après les départs de Raymond Kopa et Michel Platini. Cette fois, le groupe semble en mesure d'enchaîner et de se qualifier pour l'EURO 2008.
Nasri impressionneAu moment où Zidane disparaît, les Français sont forcément excités par l'apparition de Samir Nasri qui s'est glissé sans effort à la place du n°10 dans le 4-2-3-1 français. Contre la Géorgie, ce Marseillais de 19 ans a marqué son premier but pour sa 3e sélection. "Il a des chances de rester à ce niveau s'il travaille, s'investit, écoute et ne va pas dans n'importe quel club", dit de lui Domenech.
"Ils ont envie de s'intégrer"L'ancien entraîneur des Espoirs est beaucoup plus prolixe sur l'esprit qui habite les Bleus. "Les jeunes arrivent, ils prennent le pli. Ils ont envie de s'intégrer sur les bases de la philosophie de ce groupe. L'équipe de France demande des efforts, des sacrifices. Ceux qui arrivent s'imprègnent de cela, les cadres savent transmettre ces exigences", déclarait-il après le match face à la Géorgie. "Il faut continuer dans cette esprit-là."
Le calcul de DomenechCela n'empêche pas Domenech de tirer devant la presse quelques sonnettes et de maintenir ses troupes en éveil. "Je me bats tous les jours contre l'euphorie qui entoure les joueurs", clame-t-il. "Nous ne sommes pas encore qualifiés. Je dirais même que malgré nos points d'avance nous sommes derrière l'Ukraine et l'Italie. Car elle n'a perdu aucun point contre des non-concurrents directs pour la qualification. Nous en avons perdu trois (en Ecosse) et l'Italie 2 (en Lituanie).
Rentrée chargéeLe calcul peut paraître alambiqué mais il avait permis aux Français de continuer à y croire il y a 18 mois, en éliminatoires du Mondial. "A l'époque, nous étions dans la position totalement inverse : derrière au classement mais devant sur les points perdus par rapport aux non-concurrents directs", se souvient le sélectionneur. Les comptes pourraient évoluer de manière critique, le 8 septembre, pour le voyage en Italie, un an après que la France a pris sa revanche sur la Nazionale au Stade de France (3-1). Quatre jours plus tard, l'Ecosse se présentera à Saint-Denis. Que les Bleus se reposent, leur rentrée sera chargée.